L'amour est dans le prêt...
Ce blog ne restera pas en friche, non, non, non ! Arthur pourrait être une belle excuse, mais les choses sérieuses reprennent... Oui, je pense à vous, futurs propriétaires, qui malgré la conjoncture actuelle (pour ne pas dire pourrie...) ont décidé de tenter l'aventure. Et je pense à ceux, qui comme nous, n'ont toujours pas compris le jargon de leur banquier.
Je suis tombée sur un article paru dans Paris Match (celui avec Laurence Ferrari en couverture, toute contente d'avoir piqué la place à PPDA), et qui nous éclaire sur les prêts à taux variables.
CREDIT IMMOBILIER
Les taux variables encadrés
Les banques vont devoir proposer, d'ici à un an, un taux "maitrisable". Concrètement, qu'est-ce que cela change?
Philippe Dumel: Cette mesure s'applique aux prêts à taux variable pour l'achat d'une résidence principale. L'établissement de crédit devra présenter à l'acquéreur une alternative à un taux clairement encadré. Soit la hausse annuelle des mensualités est plafonnée au niveau de l'inflation (c'est le cas du prêt PAS), soit le taux est "capé": la hausse est alors bloquée à trois points au maximum par an.
Un exemple?
Si votre taux variable est à 5% et votre mensualité de 700 euros, un plafonnement au niveau de l'inflation (autour de 3%) fait passer votre mensualité au maximum à 721 euros. Avec un taux capé qui passerait de 5% à 8%, vos mensualités grimperaient de 700 à 840 euros d'une année sur l'autre.
Les taux d'appel vont devoir être supprimés. De quoi s'agit-il?
Bon nombre de clients souhaitent alléger le poids des remboursements, au début, en diminuant le montant des premières mensualités. Avec un taux variable, c'est faisable, grâce à un taux réduit de manière temporaire. Mais les publicités de certains établissement pouvaient faire croire que ce taux "discount", limité à quelques mois, était celui de la durée totale du crédit. Les banques se sont engagées à une présentation transparente et à détailler les scénarios en fonction d'une hausse ou d'une baisse des taux.
A-t-on intérêt à emprunter à taux variable?
Les prêts à taux fixe sont aujourd'hui plus favorables, puisque les taux à court terme sont plus élevés que les taux à long terme. Mais à horizon de 10 à 15 ans, la tendance pourrait s'inverser. Ceux qui voudront alors passer d'un taux fixe à un taux variable devront renégocier leur crédit. Ce n'est pas automatique et la banque prélève des frais.
Faut-il s'attendre à une hausse des taux dans les prochains mois?
Rien ne le laisse présager. A en croire la courbe des taux, il faut plutot s'attendre à une baisse d'un demi point des taux courts, qui passeraient donc de 5% à 4,5% environ, et une hausse d'un demi point des taux longs qui passeraient donc de 4,5% à 5%. Sauf accident, comme celui qui s'est produit aux Etats Unis l'été dernier.
Quel est l'impact sur des mensulités de 500 euros?
Pour 100 000 euros empruntés sur 25 ans, la mensualité hors assurance est de 585 euros si le taux est à 5%, et de 556 euros si le taux est à 4,5%.
Les prêts sont-ils accordés moins facilement qu'avant la crise bancaire?
Non. Un acheteur peut toujours emprunter sans apport personnel 100% du montant de son opération. Mais si sa mensualité depasse 33% de son revenu, notamment du fait de la hausse des taux, le prêt peut être refusé. Il lui reste à changer d'interlocuteur ou à allonger la durée de son crédit.
On ne parle plus que de la baisse des prix de l'immobilier. Faut-il louer ou acheter?
L'acquisition de la résidence principale est une bonne opération à tout age et quel que soit la conjoncture, à condition de choisir un bien de qualité et un bon emplacement. D'autant plus que les loyers ont fortement augmenté et qu'en cas de coup dur un acquéreur est protégé par son assurance, ce qui n'est pas le cas d'un locataire. Les jeunes ont intérêt à emprunter sur une longue durée pour prendre un logement plus grand, ce qui évite d'avoir à en changer trop vite en supportant des frais. Conseils et simulations sont à leur disposition sur notre site.
Philippe Dumel.
CETELEM
www.moncreditresponsable.com